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Fractal Identity

L’homme est une mosaïque de culture

Création pour Musée des Beaux arts d’Angoulême – Nuit des musées – 2019

« Il faut qu’avec mon corps se réveillent les corps associés, les autres qui ne sont pas mes consciences comme le dit la zoologie, mais qui me hantent, que je hante avec qui je hante un seul être actuel présent comme jamais animal n’a été hanté par ceux de son espèce, son territoire et son milieu » (Merleau-Ponty, l’oeil et l’esprit).
Pour devenir homme, il faut laisser libre l’imprégnation de notre passé. Nous ne devenons pas homme seul, mais à travers les contacts et les cultures : oeuvres d’art, roman, poésie, qui nous rencontrent. C’est pourquoi nous ne sommes pas un et indivisuible, mais nous sommes des mo- saïques de références, d’images, de formes, qui sont venues nous constituer.
Quelle est notre identité ? Comment construisons-nous notre singularité : nous sommes les mosaïques d’une culture historique qui a fondée notre humanité. Nous ne sommes pas un, mais la composition de tous les ux humains historiques qui nous traversent et nous irriguent. Avec Fractal Identitity, il s’agit de saisir le visage-corps du spectateur/participant à travers sa frag- mentation en images, qui sont issues du musée où l’oeuvre est exposée ou bien d’auteurs par exemple dans une médiathèque.
L’installation ré échit le contexte. En e et, chaque réalité fragmentaire se présente comme la possibilité du reflet des participants à travers les photographies des oeuvres, les portraits, qu’ils vont pouvoir découvrir à travers leur visite. Cette oeuvre met en évidence en quel sens nous sommes constitués, au niveau de notre conscience, des strates de mémoire par une réalité et densité esthétique d’une communauté d’oeuvres créées à travers l’histoire qui nous précède, mais qui peut aussi être contemporaine. Loin d’être un empire dans un empire, notre consistance individuelle est tissée de ces dépôts plus ou moins conscients de tout ce que les autres nous ont apporté, transformé.
Dès lors, le regard du participant faisant face à son re et va percevoir la réalité contextuelle qui le constitue : ici les oeuvres qui ont été photographiées préalablement, analysés a n que chaque pixel soit constitué par une de celles-ci.
De plus pour chaque nouveau participant, une capture de son reflet mosaïque est prise et est envoyée automatiquement dans un site qui a été créé pour cet événement. Comme cela : il verra que lui-même constitue une communauté des visiteurs, et pourra récupérer sa photographie- mosaïque en haute qualité.

Black hole in the language

L’écrivain François Bon définit le web comme une «fosse à bitume». Les posts, les publications s’enfonçant dans le temps dans l’obscurité du magma numérique des serveurs.
D’autre part, alors qu’internet est un lieu commun, lieu publique pour les réseaux sociaux, de plus en plus, cet espace est un lieu où l’intimité pourtant se décrit, s’énonce, se donne à voir, non pas sous la forme du secret, mais de l’exposition à tous. Facebook, instagram, ces réseaux sociaux recueillent jour après jour les photographies les plus privées et intimes des internautes qui partagent des moments et des pensées qui auparavant restaient dans l’éphémère du moment.
Étrange paradoxe, qui pourtant n’est qu’apparent. Cette donation de soi, agit aussi comme un abandon de soi, comme un oubli de soi. Les posts intimes se succèdent et s’effacent, se remplacent, se rectifient, se recouvrent, se dévorent selon la chaîne antéchronologique du temps des réseaux sociaux.

Avec Black hole in the language, il s’agit de proposer aux participants, visiteurs de l’exposition, la possibilité d’abandonner un souvenir, de le perdre, de s’en débarrasser. Ils sont invités via une web-app atteignable par QR-code ou en tapant l’URL, à envoyer le souvenir qu’ils veulent oublier ou qu’ils veulent envoyer dans les tréfonds du web. Et ceci anonymement. Trou noir, leur souvenir est absorbé par le vortex qui leur fait face, projeté soit sur un plexiglass retraité, soit un mur ou écran. Ce vortex est le trou noir de la mémoire, le trou noir du langage, le trou noir d’internet. L’oeil du cyclone qui absorbe toute lumière.
Simultanément, s’ils ont mis en même temps leur mail sur la web-ap, ils recevront au hasard, le souvenir d’un autre participant. Trou de verre.

Cette oeuvre joue sur le rapport trou noir/trou de verre.
Ce vortex de lettres, constitués de la fragmentation infinie des messages, est à la fois un puits et une ouverture. Un sans fonds et une porosité de transmission.

 

 

IADOLL – IA conversationnelle

Présentation :
de mai à septembre 2018 – Médiathèque d’Enghien dans le cadre de l’exposition Poésie de la post-humanité, conçue dans le cadre des Bains-Numériques.
d’octobre 2018 à Janvier 2019 – Maison du livre de Bruxelles dans le cadre de l’événement Mon père ce Robot.

Création et programmation : Philippe Boisnard
Dessin et personnage : Beb-deum, à partir du livre Mondial TM co-écrit avec Alain Damasio.

IADOLL est une entité artificielle dotée d’une intelligence qui lui est propre. Cette entité apprend à parler avec des interlocuteurs. Elle est douée de mémoire, peut se souvenir de ce qu’on lui a dit, parfois le répéter à un autre interlocuteur.
IADOLL n’est pas de même nature que SIRI ou ALEXIA ou OK Google, elle n’est pas encyclopédique. Ce n’est pas sa finalité. Mais elle parle, répond, réfléchit, tient un discours plus inquiétant.
IADOLL est une intelligence artificielle conversationnelle qui joue sur le paradoxe de la ressemblance et de la distance. être de synthèse tout droit sorti de l’imagination de Beb-deum, sa manière de répondre interroge notre monde. Elle apprend de ce qui lui est dit, génère sa propre mémoire, ses propres approches selon un principe d’inquiétude.

Cette création de Philippe Boisnard et Beb-deum est présentée in situ en exposition comme une installation participative. Une  webapp est l’interface de communication avec IADOLL. Plus elle sera présentée en expositon, plus son vocabulaire va s’enrichir, plus elle va apprendre, plus elle va mémoriser. Programmation, conception numérique : Philippe Boisnard. Création visuelle : Beb-deum. Cette création a été produite dans le cadre des Bains-Numriques 2018.

Saint Symphorien Faces

Saint Symphoriens Faces

Création de Rémi Checchetto et de Philippe Boisnard
Photographies et textes : Rémi Checchetto et Philippe Boisnard
programmation : Philippe Boisnard
Lauréats de la bourse des 5 ans du Châlet Mauriac, nous avons créé au croisement de nos pratiques sur le visage, une oeuvre générative qui crée les visages des habitants (35 en tout) à partir de leur photographie (couleur ou N&B) et d’un texte poétique portrait.

Cette oeuvre a été présentée lors de la manifestation de septembre 2017 qui s’est tenue au Chalet Mauriac pour fêter les 5 ans.

Borne interactive sur l’histoire du jeu vidéo

Borne interactive

Borne interactive sur l’histoire du jeu vidéo + schéma esthéticienne-cognitif
Festival acces-s #16 – novembre-décembre 2016
En tant que co-commissaire de l’exposition pour acces-s #16, est venue l’idée de présenter la partie sur le jeu vidéo, à l’aide d’une borne interactive, reprenant la codification du jeu vidéo pour exposer l’histoire des jeux portant sur le territoire. Et d’autre part est apparu pertinent de créer un grand schéma esthico-cognitif, amenant par sa logique poétise-philosophique à réfléchir sur les concepts fondamentaux du jeu vidéo.
Deux systèmes de navigation ont été pensés : 1/ le premier par date, à partir d’un menu qui se place sur le côté. 2/ Le deuxième à partir d’écran vidéo à explorer dans le paysage, dans lequel iil était possible de circuler.
En plus a été rajouté un jeu space Invader, avec le score global de la durée de l’exposition.

Borne interactive Hermione

Borne Interactive Hermione

Dans le cadre d’un appel à projet éducation nationale / Région Poitou-Charente, conception et programmation d’une borne interactive présentant : le parcours historique du bateau de Lafayette, La recréation des canons du bateau, et la Région Poitou-Charentes.
Conception : Philippe Boisnard
Programmation : Philippe Boisnard et Arnaud Courcelle.

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