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Archive for intelligence artificielle

In the middle of latent space

 

Vidéo présentée au Computer Art Congres 8 (CAC 8) – La Plata (Argentine) – Octobre 2024. Exposition École supérieur d’Art de La Plata.

À partir d’images de Gaza, et d’un modèle Image, produit pour une IA video générative, par iération et interruption, une IA produit un bruit de la guerre de Gaza, un univers instable et arride de formes ponctionnées dans la masse des images de la guerre.

From images of Gaza, and an Image model, produced for a generative video AI, by eration and interruption, an AI produces a sound of the Gaza war, an unstable and arid universe of shapes punctured in the mass of images of the war.

Its Hands

 

Des mains se touchent, se fondent, deviennent liquide. De quelle altérité s’agit-il ? À quoi se réfère ce "its hands", puisqu’il ne renvoie ni à "her", ni à "his". Cette création expérimentale dévoile le toucher de soi d’une IA, qui se matérialise par des mains, qui ne sont plus les nôtres, mais qui sont les siennes, autonomes, libérées au possible de l’imagination artificielle qui opère à partir de son espace latent.
À partir d’un micro-modèle de main produit par une IA, génération à partir d’un processus de loop, des possibles de la main en liaison avec l’espace latent d’une imagination artificielle qui fonctionne sans prompt. Ce travail, comme une grande partie de mes recherches de 2024, vise à décorréler la liaison entre texte-image (corrélation éidético-sémiotique), pour laisser survenir une boucle sensibilité algorithmique (machine vision) – génération.
Ces recherches ont été présentées lors du 8ème congrès du Computer Art (CAC 8) à La Plata en octobre 2024.

Hands touch, melt, become liquid. What otherness is this? What does "its hands" refer to, since it refers neither to "her" nor to "his". This experimental creation reveals the self-touch of an AI, which materializes through hands, which are no longer ours, but which are its own.
From a micro-model of a hand produced by an AI, generation without prompt from a loop process, of the possibilities of the hand in connection with the latent space of an artificial imagination that works without prompt. This work, like a large part of my research of 2024, aims to decorrelate the connection between text-image (eidetic-semiotic correlation), to let an algorithmic sensitivity loop (machine vision) – generation occur.
This research was presented at the 8th Computer Art Congress (CAC 8) in La Plata in October 2024

dance around the world

Dance around the world propose aux utilisateurs d’expérimenter en réalité augmentée des corps dansant créés à partir d’IA générative 3D animée. Ces corps de danseurs sont tous générés à partir de modèles uniques, qui brisent toute chaine d’imitation au réel. Les expérimentateurs sont invités alors à envoyer les photographies prises avec ces corps dansant au créateur Philippe Boisnard, qui les mettra en ligne.
Pour participer :
1/ Télécharger selon votre OS (android ou iOS) le fichier de réalité augmentée du corps dansant.
2/ tester le dans l’espace réel.
3/ prenez une photo et envoyez là à : philemon1[at]mac.com

 

[ENGLISH]
Dance aroun the world offers users the opportunity to experience dancing bodies created using AI (3D animated) in augmented reality. These bodies of dancers are all generated from unique models, which break any chain of imitation of reality. The experimenters are then invited to send the photographs taken with these dancing bodies to the creator Philippe Boisnard, who will put them online.
To participate :
1/ Download the augmented reality file of the dancing body depending on your OS (android or iOS).
2/ test it in real space.
3/ take a photo and send it to: philemon1[at]mac.com

 

Danseur 1 :
Android
iPhone ou iPad

LWORLD (Outland)

LWORLD (Latent World – Outland) est une application iOS (pour iPhone, à venir iPad) de réalité augmentée – IA – géolocalisation

 

Production :
TRame Ouest avec la participation de Transcultures et des Pépinières Européennes de création.

 

À partir de la Renaissance, la révolution d’une nouvelle esthétique – basée sur la perspective – loin de se limiter au seul espace du tableau, transforme l’espace réel, imprégnant la ville et ses espaces (rue, place publique, façade…). Le nouvel esprit mathématique échappe au cadre de la représentation et développe le nouveau cadre d’une présence : l’esthétique sort du tableau est immerge le monde réel : la nature devient paysage, la mathématisation du monde transparaît par cette effusion esthétique du statuaire.
Avec l’intelligence artificielle, nous vivons une nouvelle Renaissance, sans doute l’une des plus grandes révolutions esthétiques depuis le XVème siècle. L’IA générative propose une nouvelle approche de la création et des représentations. Cependant, les créations d’IA se limitent pour la plupart aux écrans ou aux galeries. L’immersion étant encore localisé au lieu de l’art.
Lworld est un projet dont la génération IA s’étend au-delà des espaces artistiques grâce à la réalité augmentée. En effet, et c’est là un paradoxe de la création avec IA générative : elles sont la plupart du temps restreintes à la situation muséale, alors qu’elles se posent dans une dynamise, de substitution, de dédoublement, de superposition, d’enchevêtrement à notre réel. LWorld est ainsi l’une des premières propositions de multiplication sans limite et frontière de la génération IA dans le monde entier. Les formes générées par l’intelligence artificielle en 3D contaminent l’espace public et les villes, sans frontières, partout dans le monde. Il s’agit ainsi d’une oeuvre annonciatrice d’une transformation de notre réel. La génération IA débordant depuis quelques années le seul cadre de l’art et de ses expositions.

 

Création :
programmation et concept : Philippe Boisnard
musique : Philippe Franck, Philippe Boisnard

 

lien de l’application : https://apps.apple.com/fr/app/out-land/id6502857037

 

[ENGLISH]
LWORLD (Latent World – Outland) is an iOS application (for iPhone, upcoming iPad) for augmented reality – AI – geolocation From the Renaissance onwards, the revolution of a new aesthetic – based on perspective – far from being limited to the space of the painting alone, transformed real space, permeating the city and its spaces (street, public square, facade, etc.). .). The new mathematical spirit escapes the framework of representation and develops the new framework of a presence: the aesthetic comes out of the painting and immerses the real world: nature becomes landscape, the mathematization of the world shines through this aesthetic effusion of statuary.
With artificial intelligence, we are experiencing a new Renaissance, undoubtedly one of the greatest aesthetic revolutions since the 15th century. Generative AI offers a new approach to creation and representations. However, AI creations are mostly limited to screens or galleries. Immersion still being located at the place of art.
Lworld is a project whose AI generation extends beyond artistic spaces thanks to augmented reality. Indeed, and this is a paradox of creation with generative AI: they are most of the time restricted to the museum situation, while they arise in a dynamism, of substitution, of duplication, of superposition, of entanglement with our reality. LWorld is thus one of the first proposals for limitless and frontier multiplication of the AI ​​generation throughout the world. Shapes generated by artificial intelligence in 3D contaminate public spaces and cities, without borders, all over the world. It is thus a work announcing a transformation of our reality. In recent years, the AI ​​generation has gone beyond the scope of art and its exhibitions.

 

Creation:
programming and concept: Philippe Boisnard
music: Philippe Franck, Philippe Boisnard

 

application link: https://apps.apple.com/fr/app/out-land/id6502857037

No time for movie

création 2021

exposition :
Bibliothèque Nationale de France (février 2022),
Le corps numérisé (Databaz-Angoulême) mai 2023
Festival Zone Interdite – Bastia – janvier 2024

 

À partir d’une IA (Disco-Diffusion), cette création met en évidence en quel sens, il n’y a pas un temps réel qui est cré dans la video, mais seulement une logique d’interpolation de pixels à partir de leur déplacement. Ainsi, l’IA approfondit peu à peu son propre espace latent, sans qu’il n’y ait l’inroduction d’une autre causalité. Il y a une loop qui se constitue, chaque image succédant, se composant et étant l’écho de la précédente. Toutefois, dans la récursion lentement, le motif se modifie, évolue, en lien avec l’analyse IA et l’induction statistique.
Le thème de cette video et de ses effets est celui de la mutation biologique d’un côté et de l’autre, de la destruction d’une architecture.
La causalité de l’interpolation IA à travers son induction statistique, amène que l’évolution des motifs ne correspond pas à la causalité naturelle, mais se dévoile, le processus d’un imaginaire artificiel qui ne compose pas le temps comme liaison causale (Hume), mais comme association et interpolation de pixels.

//english//
From an AI (Disco-Diffusion), this creation highlights in what sense, there is not a real time which is created in the video, but only a logic of interpolation of pixels from their shift. Thus, the AI ​​gradually deepens its own latent space, without there being the introduction of another causality. There is a loop that is formed, each image succeeding, being composed and being an echo of the previous one. However, in recursion slowly, the pattern modifies, evolves, in connection with AI analysis and statistical induction.
The theme of this video and its effects is that of biological mutation on one side and on the other, the destruction of an architecture.
The causality of AI interpolation through its statistical induction leads to the fact that the evolution of patterns does not correspond to natural causality, but is revealed, the process of an artificial imagination which does not compose time as a causal connection (Hume ), but as association and interpolation of pixels

 

The latent space of off-screen

 

french //
En 1967 , Michael Snow réalise Wavelength. Un lent zoom de 45 mn dans un loft qui nous est inconnu. Lent zoom qui tend vers une image : celle de l’Océan. Le zoom peu à peu réduit le champ, amène que ce qui précède tombe dans le hors-champ. Notre mémoire dans la lecture de ces quelques mètres à travers lequel le zoom s’effectue, enregistre silencieusement chaque détail, de ce qui ne fait aucune diégèse.
Gene Youngblood décrit Wavelength comme « sans précédent dans la pureté de sa confrontation avec l’essence du cinéma : les relations entre illusion et fait, espace et temps, sujet et objet » Le film Latent space of off-screen inverse le processus.La vague surviendra mais dans le zoom arrière infini à partir d’une oeuvre de Hopper : People in the Sun.
Des convives sont allongés sur des transats, en bordure de terrasse, le long d’une bâtisse dont on ne perçoit qu’un fragment. Ils regardent vers la droite. Ils regardent en direction d’un hors-champ. Celui-ci nous est interdit définitivement. Hopper n’aura pas dit ce qu’il aurait pu ici imaginer. Notre pensée est suspendue à ce qui s’échappe de la représentation.
Nous regardons ces regardeurs, et nous sommes saisis par ce manque. C’est là, une des signatures remarquables de Hopper. Le hors-champ.
Avec une IA qui fonctionne sans prompt, donc sans un vecteur d’imagination humaine demandant de produire un motif, il s’agit d’explorer ce hors-champ, ce vide. L’IA va alors imaginer seulement à partir des pixels, le hors-champ. Mais ici il s’agit de travailler dans une exploration spatiale et temporelle comme l’a initié Michael Snow en 1967 : au lieu du zoom avant, c’est un zoom arrière infini. En contre-point a été monté du son concret.
Par ce processus il s’agit de relier le hors-champ à l’espace latent de l’imagination artificielle. Qu’est-ce qui va avoir lieu, si on laisse une IA constituer ce hors-champ. Alors que l’être humain aura tendance à imaginer un univers diégétique, aura sans doute le désir de combler la suspension du regard par une causalité, dont les regardeurs seraient alors la conséquence, l’IA va poursuivre l’image selon un processus non-événementiel : seulement pictural. L’imagination artificielle, détachée de l’intentionnalité humaine et du prompt est la saisie pure de la densité des pixels et l’intensification plastique du motif initial. Plus on s’éloigne, plus devient concret la factualité de l’IA, plus on explore l’espace latent de l’image en tant qu’image et non pas en tant que récit ou narration. La complétion ici, ne renvoie pas à la question du monde humain et du possible anthropologique, mais d’un décollement de l’imaginaire humain et de ses notions spatiales et temporelles, pour que ressortent la matérialité et la temporalité spécifique de l’IA.

 

// english
In 1967, Michael Snow directed Wavelength. A slow 45 minute zoom in a loft that is unknown to us. Slow zoom which tends towards an image: that of the Ocean. The zoom gradually reduces the field, causing what precedes to fall off-screen. Our memory, within these few meters through which the zoom takes place, silently records every detail, of which there is no diegesis. Gene Youngblood describes Wavelength as "unprecedented in the purity of its confrontation with the essence of cinema: the relationships between illusion and fact, space and time, subject and object." The film Latent space of off-screen reverses the process. The wave will occur but in the infinite zoom out from a work by Hopper: People in the Sun.
Guests are lying on deckchairs, at the edge of the terrace, alongside a building of which we can only see a fragment. They look to the right. They look towards someone off-camera. This is definitely forbidden to us. Hopper will not have said what he could have imagined here. Our thinking is suspended on what escapes from representation. We look at these spectators, and we are struck by this lack. This is one of Hopper’s remarkable signatures. Off-camera. With an AI that works without a prompt, therefore without a vector of human imagination asking to produce a pattern, it is a question of exploring this off-camera, this void. The AI ​​will then imagine only from the pixels, the off-camera. But here it is a question of working in a spatial and temporal exploration as initiated by Michael Snow in 1967: instead of zooming in, it is an infinite zoom out. As a counterpoint, concrete sound was produced.
Through this process it is a question of connecting the off-camera to the latent space of artificial imagination. What will happen if we let an AI constitute this off-camera. While the human being will tend to imagine a dietary universe, will undoubtedly have the desire to fill the suspension of the gaze with a causality, of which the viewers would then be the consequence, the AI ​​will pursue the image according to a non- event-related: only pictorial. Artificial imagination, detached from human intentionality and promptness, is the pure capture of the density of pixels and the plastic intensification of the initial motif. The further we move away, the more concrete the news of AI becomes, the more we explore the latent space of the image as an image and not as a story or narration.
The completion here does not refer to the question of the human world and the anthropological possibility, but of a separation of the human imagination and its spatial and temporal notions, so that the materiality and specific temporality of AI emerge. 

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