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Archive for April, 2010

[software/logiciel] Eyes of ear v.1.1.0

 

Le logiciel Eyes of ear [concept de Caroline Leplae, développement sous pure data Philippe Boisnard] est parvenu à la version 1.1.0. C’est approximativement la version qui va être présentée lors de la Sonde 4#10 : Code/Traduction, à La Chartreuse [CNES] 27-29 avril. Pour rappel : c’est un logiciel qui permet aussi bien en temps réel que selon un ensemble de préenregistrement de travailler du surtitarge au niveau de la scène selon des interactions sonores (voix, musique). Il a été développé à partir de la question du handicape des sourds et malentendants, mais son emploi peut largement dépasser ce simple cadre, au point de devenir un véritable instrument de gestion du texte pour la poésie ou pour le théâtre. 

Cette version est beaucoup plus développée que la précédente présentée ici même en février 2010. Elle est toujours constituée d’une interface cliente qui est divisée en 3 zones : 1/ celle du rendu de  l’écran, 2/ celle de l’interactivité, et 3/ celle de la visualisation des variables pour chaque bloc-texte choisi. D’Une interface de chaque bloc-texte. Mais a été inclue une time line (ligne temporelle) qui permet de visualiser en temps réel, l’intervention de chaque tirade. Il est possible dès lors d’imprimer le texte complet avec le décompte temporel. 

1/ Au niveau de la saisie du texte : il peut être entré en une seule fois par un simple copier-coller à partir d’un fichier texte. Il suffit d’avoir le fichier et de le relire en séparant d’une virgule chaque tirade que l’on veut en bloc-texte autonome. Il est possible ensuite de choisir chaque tirade et de la rectifier.

2/ Au niveau de l’interactivité : rotation, translation, couleur, alpha, font, temps du fadein/out, scale, taille de la font, position en Z pour agencer les priorités entre les calques. Pour chaque bloc-texte au niveau de son rapport aux autres bloc-textes : il peut les déclencher, les éteindre, interagir avec eux.

3/ Au niveau de chaque bloc_texte : peuvent être enregistrés 5 presets qui peuvent être déclenchés à la souris dans n’importe quel ordre, ou bien selon les flèches droites gauches, dans un sens ou l’autre. Chaque preset conserve 21 variables différentes (y compris les différents types d’interaction entre chaque bloc_texte). De même les incrémentations des effets sonores peuvent être conservés.

4/ Au niveau de l’interface de visualisation : toutes les variables concernant le bloc_texte sélectionné peuvent être aperçues.

5/ Toute la navigation de déclenchement peut se faire avec les seules flèches haut/bas droite/gauche du clavier. Cette possibilité a été développée afin de permettre un travail scénique facile et rapide afin de correspondre à la vitesse des acteurs ou de la performance scénique.

6/ La timeline permet de mieux travailler au niveau du timing et peut servir pour la mise en scène au sens où la position temporelle des tirades peut être implémentées dans un fichier texte et imprimer avec le texte lui-même.

[Publications] Disputatio XXI

 

Publication dans Disputatio XXI [ed. HAPAX]de l’article que j’avais écrit sur Libr-critique.com à propos de la polémique entre Nathalie Quintane et Samuel Lequette. Le dossier est assez bien constitué. Il est évident que je ne partage toujours pas certaines positions de certains auteurs, et même que plus profondément je me situe dans une autre dimension du regard. 

Je n’ai de cesse de le répéter depuis maintenant plus de dix ans : et cette critique vaut aussi bien pour Samuel Lequette, que Nathalie Quintane, Christian Prigent ou Roubaud; il faut changer l’optique du regard sur la poésie, sur sa manière d’apparaître. Chaque camp tente toujours de définir une forme d’essentialité restrictive, à savoir selon leur propre angularité d’approche et de pratique. Il serait temps de reprendre d’une manière détachée une typologie ontologique de l’émergence poétique : en quel sens certains produisent des textes lyriques, néo-lyriques ? En quel sens certains produisent des textes hantés par la négativité ? En quel sens certains travaillent à l’émergence de créations objectivistes ou appelés documents poétiques ? En quel sens certains travaillent sur l’infra-langage, le souffle, le geste, la corporéité ? Ces questions, non pour dire qui est dans le vrai, mais pour saisir les différentes modalités de l’événement poétique. Au sens de Spinoza, il ne s’agit pas de jeter lauriers aux uns, et quolibets aux autres, mais davantage de mettre en lumière chaque apparition poétique selon une nécessité quasi-déterministe, comme s’il s’agissait de variations climatiques ou géographiques au niveau de la psyché humaine. 

On est loin de cela actuellement : retour en force des jugements de valeurs, des postures, donc impostures.