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Archive for [poésie visuelle]

kOsmOnOise

Incantation poétique du souf e vers les forces cosmiques, incantation du corps qui comme Nietzsche l’énonçait se transforme en la roue solaire qui crée un hymne à l’univers, kOsmOnOise est une performance imaginée par Maud Brethenoux avec Philippe Boisnard, qui dépasse les genres. Tout à la fois poésie sonore et bruitiste, danse et performance, expérience numérique interactive, ce travail se donne comme un hymne à la vitalité du corps, à ses possibles insolites.

La poésie bruitiste est faite en temps réel selon le rythme du corps par Maud Brethenoux. Ses souf es et ses cris sont repris et travaillés en temps réel par Philippe Boisnard pour créer la pièce sonore.

Les mouvemens du corps s’intègrent et se mélangent au mapping généré sur un plexiglass retraité pour être hyper luminescent. kOsmOnOise est une transe expérimentale et poétique qui veut happeret transcender le spectateur : le faire quitter son état terreste pour qu’il touche l’intensité orgonosmique des énergies célestes.

kOsmOnOise est en ce sens un chant magique, aux forces lumineuses qui agit sur l’ensemble de la perception, qui produit une transmutation alchimique au coeur de la perception.

Paysage de la catastrophe (After Fukushima)

exposition :
Ars musica – Bruxelles (Belgique) – novembre 2016.

 

french :
Un paysage sans reste d’humanité se crée de manière continue. Il est un reflet poétique d’une terre dont nulle conscience n’est plus témoin. Il y a eu destruction. Cette terre, c’est Fukushima. Elle est désolée. Il ne reste qu’un paysage sombre, sans hommes, sans faune ou flore. Seuls quelques vestiges de constructions peuvent apparaître. Pour cette nouvelle création, Philippe Boisnard s’associe à Jacques Urbanska et à sa veille twitter @fukushima_actu pour générer le paysage médiatique de la catastrophe qui s’est produite en 2011.
> Ce paysage se modifie automatiquement par l’analyse des flux d’informations concernant Fukushima mis en ligne sur le Web.
Sa texture de couleur est faite des images qui ont été diffusées ou sont encore diffusées par le twitter @fukushima_ actu.
Ce paysage est post-historique. Il n’écrit plus l’histoire. Il est le reflet d’un monde où l’homme a disparu, mais dont il ne reste plus que les traces sous la forme des archives. Une caméra automatique explore ce paysage : nous faisons face à sa solitude. Le terme de solitude est ancien, il renvoie au XVIIème siècle à une friche, à un noman’s land.

english :
A landscape without humanity is created continuously. It is a poetic reflection of a land that no consciousness is no longer witness. There was destruction. This land is Fukushima. It is devastated. There is only a dark landscape without men, without fauna or flora. Only a few remains of buildings may appear.
For this new creation, Boisnard Philippe joins Jacques Urbanska and its twitter @fukushima_actu to generate the media landscape of the disaster that occurred in 2011.
The landscape changes automatically by analyzing the flow of information about Fukushima posted on the Web.
Color texture is made pictures that were released or are still distributed by the twitter @fukushima_ news.
This is post-historic landscape. He no longer writes history. It is a reflection of a world where man has gone, but there remains the traces in the form of archives. An automatic camera explores the landscape: we face loneliness. loneliness of the term is old, it returns to the seventeenth century in a wasteland, a no man’s land.

 

creation : Philippe Boisnard
database Jacques Urbanska
sound Philippe Franck

 

[exposition] Time of Landscape à la galerie Coloriage de Montbard >> 12 juin-15 août

 

Dans le cadre de l’été des arts en Auxois-Morvan, et suite au work-shop fait avec les enfants de CE1 de l’école Langevin de Montbardn exposition des photographies générées, du 12 juin au 15 août. Le visuel du dessus a été créé à partir d’une photographie de Montbard prise par les enfants de CE1, et un texte de Louna, élève de la classe. Il s’agit d’un travail de digital impressionnisme.

[Work-shop] Times of landscape

 

Dans le cadre du festival L’été des arts en Auxois-Morvan, les 7 et 8 juin, présentation de l’algorithme Time of photography appliqué au paysage et réalisation avec des élèves de l’école Langevin de Monbard, de photographies de paysages dont le contenu sera écrit par les élèves.

[art numérique] portrait

mendes4.jpgSuite à la création de l’installation Time philosophers, j’ai réalisé pour L’Institut Pierre Mendes France, un portrait de PMF, avec l’algorithme de time philosophers. Le portrait de Pierre Mendes France est entièrement composé à partir d’un de ses discours. Outre le fait que je puisse me reconnaître dans de nombreuses idées de Mendes France, cette recherche liant le discours politique à l’inscription du visage apparaît comme une piste à suivre dans le rapport entre visage et parole. Cette photographie est le résultat d’une association entre pixel de la photographie réelle, et lettres qui constituent le discours. L’algorithme informatique, permet de déterminer aussi bien la couleur de la lettre, que sa taille, que son emplacement en 3D, à partir de la lecture pixel à pixel de la photographie. C’est pour cela que c’est une photo-graphie temporelle, au sens strict du terme. La graphie, renvoyant à l’écriture.

[art numérique] Time philosophers

time philosophers [le temps des philosophes] est une installation d’art numérique, programmée avec pure-data.

Elle interroge le temps du regard, de la reconnaissance en mettant en relation des portraits de philosophe et le processus même de la composition de leur visibilité par des textes qu’ils ont écrit..
derrida-net.jpgDans une époque sans cesse décrite comme éprise de vitesse et d’oubli, notamment par la philosophie, cette oeuvre propose une approche temporelle du portrait de philosophes, une approche où il va falloir endurer le temps pour lire l’oeuvre, pour découvrir le visage qui s’y plisse.
Cette oeuvre propose l’expérience de la lecture du  regard au sens où le portrait se compose de centaines  de milliers de lettres qui apparaissant peu à peu  génèrent le portrait en 3d. Ces lettres correspondent à  chaque pixel du portrait, et pour chaque portrait elles  sont issues de passages de l’oeuvre du philosophe.
La réécriture de l’oeuvre dessine le visage. Image temps écrivait Gilles Deleuze, c’est dans le temps de la  composition de l’image par un lettrisme lié aux pixels  de la photographie que le regardeur devra pénétrer.
foucault-net2.jpgLe temps expérimenté amène à découvrir un autre  visage que celui proposé par le portrait, un rythme photographique, une littéralité de l’image. L’analogie  tissée, est celle de la liaison entre l’impression de la  pensée et l’impression photographique. C’est l’écriture  de l’auteur qui tisse son visage, et c’est le visage qui  déforme l’écriture. Entrelacs de deux traces qui se diffractent, l’une, l’autre. Un jeu délicat se joue entre  d’une part la possibilité de voir le portrait et d’autre  part l’écriture. Plus l’écriture se marque, plus le  portrait se forme, et plus la possibilité de lire s’efface.  Le visage conditionne l’écriture, la tord, dimensionne sa  présence.. Au contraire, moins l’écriture est apparue,  plus des mots voire des phrases peuvent être saisies,  moins le visage s’esquisse. L’écriture esquisse le  visage, en donne la densité, c’est au creux des lettres,  que l’ombre du visage se dessine.
Se donne à voir ainsi, le singulier calligramme d’un  visage dont l’écriture — comme trace, restance
d’une présence — forme la trame, la chair. Cette  réalisation en un sens pourrait s’inscrire alors
aussi bien dans l’horizon des peintures de Giuseppe  Acimboloto, que d’Apollinaire, et de ses calligrammes.
Toutefois ce qui anime ce travail tient à la question  de la mémoire, de la possibilité de voir le visage d’une  pensée, de la trace.
Comment une pensée se donne-t-elle à travers le  temps ? Dès Platon, cette question devient centrale
dans la philosophie. Dès Platon, au sens où, les trois-  quart de ses dialogues sont introduits d’une manière  indirecte. Cette question de la spectralité de la pensée,  bien évidemment est au coeur de la recherche de  certains des philosophes ici choisis : Derrida, Deleuze,
Lyotard, Lacoue-Labarthe; Nancy…  Entre chaque visage, sont intercalés certains  concepts essentiels de ces philosophes par rapport  au temps. Ces concepts eux-mêmes ne se donnent  pas immédiatement, mais ils obéissent au temps  d’affichage d’une modélisation de pixels. La lenteur  de leur apparition correspond à la lenteur de la construction conceptuelle en philosophie. L’esthétique  choisie est celle de l’affichage des premiers  moniteurs, point à point.
Il ne s’agit donc pas de rendre l’image, la copie d’un  portrait, mais de concevoir une forme de spectralité.
Sa recomposition se fait par une forme d’étirement en 3D, de  plissement de l’image par les lettres. Cette spectralité s’exprime  dans le flou que compose les lettres, où les zones d’ombre de la
photographie se constituent comme lieu d’effritement du corps du  visage, de sa consistance lettriste.
La specralité du visage qui est au centre de ce travail d’écriture  photographique, est celui aussi de ce que nous ont transmis ces  penseurs. Elle tient à des pensées qui ne cessent de revenir, tant
elles auront contribué à l’analyse critique d’une époque et d’une culture.
Ces visages ne se donnent ainsi que comme des traces, des revenants, et la représentation tout en appelant à entrer dans le  labyrinthe des mots, cependant s’échappe quant à la possibilité de  saisir tout ce qui a lieu.

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