After Covid_19 est une performance audio/visuelle qui se déploie comme la montée en puissance psychique et esthétique de l’épidémie du COVID_19 en 2020. Cette performance a été créée pendant le confinement français. face aux nouvelles, face au déferlement incessant et anxiogène des données, il s’agit de représenter sous la forme d’un paysage post-humain le choc psychologique et esthétique de l’angoisse. Entre noise et glitch, la performance audio-visuelle se déploie pendant 20mn.
fonctionnement :
La première partie représente un paysage qui est le résultat d’une analyse d’articles. Un algorithme d’analyse de textes met en évidence le pourcentage anxiogène des textes et de là produit les reliefs du paysage. En ce sens le paysage est le reflet psychique et médiatique face à l’épidémie.
La seconde partie fait défiler très rapidement, illisiblement les statistiques de mortalité du COVID_19. Le flux rend impossible la lecture. Esthétique de la vitesse.
Poésie action numérique de HP Process (Philippe Boisnard et Hortense Gauthier) crée pour une déclar’action avec Julien Blaine.
A partir du texte de Julien Blaine, que celui-ci déclare et scande, l’ensemble de la composition sonore et visuelle est improvisée et générée en temps réel par Philippe Boisnard.
Hortense Gauthier joue avec son souffle sa gorge et entre progressivement dans une transe. Philippe Boisnard recupère les voix et les souffles de Julien et Hortense pour les mêler, les amplifier, les sculpter ensemble et composer peu à peu une poésie sonore organique, électrique et bruitiste.
Chacune de leur action s’entremêlent dans un jeu de superpositions, glissements, amplification et créent un espace de circulation allant de l’expansion à la condensation, ou s’opère un jeu entre la surface et la profondeur. Le corps féminin étant à la fois cette intériorité féconde qu’un halo spectral, évanescent, une illusion.
Le corps nu presque primitif dans sa fragilité est cependant amplifié, étendu, expansé par sa démultiplication numérique et par le son, et il se fait à la fois réceptacle et pôle d’implosion et d’explosion.
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_ Festival Transe Atlantique – Accès)s( – Espace Pluriel – Pau _ 2008
_ Musée d’Art Contemporain de Marseille – 2009
_ Festival Les Instants Videos – Marseille – nov. 2009 – VOIR LA VIDEO
Ivan Chabanaud avait diffusé la performance en direct sur Selworld, son motelnumérique
Exposition sur le graffiti organisée par Les Monuments de France – création pour la Tour de La Lanterne – La Rochelle – février – juin 2018.
Horizon(s) est un mapping à 270° au 5ème étage de la Tour de la Lanterne de La Rochelle.
Il s’agissait à partir de l’Histoire des prisonneirs de la commune, de réfléchir comment l’imaginaire du forçat pouvait ouvrir un au-delà des murs. Le travail s’est effectué à partir des écrits et des graffitis qui ont été recensés dans cette tour.
Entre brouillard, Océan, ciel et feu, les éléments de l’imaginaire des prisonniers percent le mur. Le mapping a été entièrement programmé en pure data pour que chaque pierre puisse s’ouvrir et se refermer. Il était évolutif et relié à une création sonore générative.
Spectacle créé le 6 septembre 2019 au festival Coup de Chauffe, Cognac.
URBAIN SENSIBLE QUESTIONNE LA MANIÈRE DONT L’ENVIRONNEMENT FAÇONNE NOTRE SENSIBILITÉ. LA VILLE NOUS REND-T-ELLE HYPERSENSIBLES OU BIEN A-T-ELLE TENDANCE A NOUS INSENSIBILISER ?
Placés au centre d’une diffusion quadriphonique, les spectateurs réalisent un voyage immobile à travers des environnements contrastés. Invités à écouter autrement les bruits du monde, autant qu’à penser leur écoute, ils oscillent entre immersion et interaction. Tandis qu’une voix acousmatique met les spectateurs dans la confidence, une présence physique, telle une membrane tympanique réagissant aux vibrations sonores, rend palpable ce corps poreux, traversé par son environnement. Au cours de l’expérience, s’ouvre un questionnement sur la perception intime du monde qui nous entoure, entre vulnérabilité, adaptation et résistance. Les pensées de chacun sont invitées à s’exprimer grâce à un dispositif reprenant aux télécommunications ses deux pôles antithétiques : le repli sur soi et le partage instantané.
Les spectateurs transmettent ainsi, via leurs téléphones portables, les sensations qui les traversent au cours de leur écoute. Leurs textes, qui apparaissent instantanément, intègrent un paysage de lettres composé de l’ensemble des contributions. Cette image, évoquant la multitude de sensibilités partageant un même lieu, sera, dans son contenu, à chaque fois différente, et constituera une sorte de portait instantané du groupe ayant traversé l’expérience.
Création pour Musée des Beaux arts d’Angoulême – Nuit des musées – 2019
« Il faut qu’avec mon corps se réveillent les corps associés, les autres qui ne sont pas mes consciences comme le dit la zoologie, mais qui me hantent, que je hante avec qui je hante un seul être actuel présent comme jamais animal n’a été hanté par ceux de son espèce, son territoire et son milieu » (Merleau-Ponty, l’oeil et l’esprit).
Pour devenir homme, il faut laisser libre l’imprégnation de notre passé. Nous ne devenons pas homme seul, mais à travers les contacts et les cultures : oeuvres d’art, roman, poésie, qui nous rencontrent. C’est pourquoi nous ne sommes pas un et indivisuible, mais nous sommes des mo- saïques de références, d’images, de formes, qui sont venues nous constituer.
Quelle est notre identité ? Comment construisons-nous notre singularité : nous sommes les mosaïques d’une culture historique qui a fondée notre humanité. Nous ne sommes pas un, mais la composition de tous les ux humains historiques qui nous traversent et nous irriguent. Avec Fractal Identitity, il s’agit de saisir le visage-corps du spectateur/participant à travers sa frag- mentation en images, qui sont issues du musée où l’oeuvre est exposée ou bien d’auteurs par exemple dans une médiathèque.
L’installation ré échit le contexte. En e et, chaque réalité fragmentaire se présente comme la possibilité du reflet des participants à travers les photographies des oeuvres, les portraits, qu’ils vont pouvoir découvrir à travers leur visite. Cette oeuvre met en évidence en quel sens nous sommes constitués, au niveau de notre conscience, des strates de mémoire par une réalité et densité esthétique d’une communauté d’oeuvres créées à travers l’histoire qui nous précède, mais qui peut aussi être contemporaine. Loin d’être un empire dans un empire, notre consistance individuelle est tissée de ces dépôts plus ou moins conscients de tout ce que les autres nous ont apporté, transformé.
Dès lors, le regard du participant faisant face à son re et va percevoir la réalité contextuelle qui le constitue : ici les oeuvres qui ont été photographiées préalablement, analysés a n que chaque pixel soit constitué par une de celles-ci.
De plus pour chaque nouveau participant, une capture de son reflet mosaïque est prise et est envoyée automatiquement dans un site qui a été créé pour cet événement. Comme cela : il verra que lui-même constitue une communauté des visiteurs, et pourra récupérer sa photographie- mosaïque en haute qualité.