June 2, 2009 · category [une], [video]
En phase finale de la réalisation de la performance du 13 juin pour le Marathon des mots à Toulouse, nouvelle étape de travail visuel : solarité et hiéroglyphe. Travail de texture interactive programmé en pure-data/Gem/glsl. Les changements d’intensité ici sont activés en midi, dans la version finale ce sera l’intensité de la voix d’Hortense Gauthier qui conrôlera les intensités lumineuses de la masse solaire.
Cette séquence fera partie de la quatrième partie (sur 8) : momen de l’oubli, d’une forme de sur-puissance qui amène à un oubli : et donc à la recherche de la signification de ce qui a eu lieu là, au creux des dynasties qui se succédèrent de -3000 à -1000. Les hiéroglyphes sont propulsés, ils deviennent incandescences solaires, car leur signature est celle de la puissance, du pouvoir, de l’agencement de l’Univers.
May 28, 2009 · category [une], [video]
Depuis pas mal de temps, es pistes que je suis, seul, ou avec Hortense Gauthier, sont reliées au futurisme, notamment dans la liaison entre technologie et spiritualité. La technique n’étant pas sa propre fin, mais la médiation, pour permettre un état de conscience des intensités qui déterminent la vie. C’est dans ce sens que ce que je propose ici est une esquisse d’un digital-poem futuriste. Cette recherche entre dans l’ensemble de l’élaboration esthétique et graphique des prochaines phases de création de performances. Il s’agit d’une petite vidéo enregistrée en live. Génération en temps réel à partir du son, à partir d’un patche pure-data.
May 19, 2009 · category [une], [video]
Suite du travail en liaison à la création sonore de Jean Voguet. Préparation de Odyssée. Travail sur le brouillage.
May 12, 2009 · category [poésie visuelle], [une], [video]
Dans le cadre de la création de L’Odyssée avec Jean Voguet (music), Soazic Guezennec (peinture en mouvement), d’Estelle de Montalembert (danse), développement de nouveaux protocoles pure-data au niveau des textures graphiques. La vidéo présentée ici est un simple enregistrement du patche en cours de programmation. Ce qui a été travaillé ici ce sont les possibilités de shading dynamique dans le génératif 3D realtime. Le patche final sera totalement interactif avec 1/ la musique jouée par Jean Voguet (analyse du son et interaction), 2/ avec la chorégraphie d’Estelle de Montalemebert, par reconnaissance de mouvement via une caméra, ce qui amènera une double causalité.
Le 26 mai, Jean Voguet présentera à Paris, à La société des curiosités les premières stations du travail, et sea projeté la station 2, enregistrée à partir de pure-data.
May 2, 2009 · category [performance], [une]
Départ pour la Tunisie, pour un workshop d’une semaine aux Rencontres Chorégraphiques de Carthage. Avec Hortense Gauthier nous allons proposer un atelier sur danse/interaction/poésie. Pour ce workshop, j’ai développé plusieurs patches pédagogiques pure data :
_ Patche d’interaction par reconnaissance visuelle : les gestes du danseur face à une caméra interagissent avec un dispositif sonore, ou bien visuel, selon une reconnaissance des mouvements (définition de 64 zones distinctes d’interaction). Cela introduit une nouvelle forme de causalité. En effet, le danseur sera placé en relation avec des zones spatiales interactives qui sont invisibles. Le patche permet de choisir les zones qui sont interactives : tout le champ, bas, haut, droite, gauche, ou encore une zone définie spécifique.
_ Le second patche : danser avec soi-même. En filmant et réintégrant à l’écran ce qu’a accompli le danseur, le danseur se retrouve dans l’espace de l’écran à danser avec son ou ses fantômes (intégration jusqu’à 6 enregistrements temps réels). Ce dispositif ouvre ainsi une nouvelle forme de réalité augmentée, où ce qui est introduit n’est pas un élément extérieur, mais le danseur lui-même.
[mise à jour mai 2009] Ce work-shop a insisté aussi sur le caractère open source de pure data. En effet, du fait des conditions économiques de la Tunisie, il est important de souligner la gratuité des logiciels open source. Si on e compare au prix de Max/Msp et Jitter, on perçoit que pure data est une réelle opportunité pour la création tunisienne. Le prix des logiciels propriétaires est une frontière dans la création.
March 28, 2009 · category Uncategorized, [publication], [une]
Vient de sortir Écrivains en séries, aux éditions Léo Scheer, livre collectif dirigé par mon ami Emmanuel Rabu. 71 écrivains, dont je fais partie, pour 117 séries. Je me suis occupé de Lost, en ouvrant à un travail plus long que l’on retrouvera notamment aussi dans TINA n°3, travail ayant pour titre : Lost, machine mentale. Mais aussi Danger Man (Destination danger) et San ku kai. Je donne à lire ci-dessous ma présentation courte sur Libr-critique.com.
Il ne sera pas question dans cette note de faire le compte rendu de ce livre, ni non plus de faire la liste des 71 écrivains qui ont participé à ce projet ambitieux, concernant 117 séries. Mais bien plutôt de donner un axe de réflexion, indiquant la pertinence de ce volume. La question de la narration et du schéma narratif occupe une grande place dans la littérature, comme cela se voit jusqu’à récemment avec les recherches formelles par exemple de Jean-Michel Adam, ayant schématisé les logiques narratives et leurs caractéristiques structurelles. Si pour une part la question de la narration est sortie de la littérature avec l’avènement du cinéma, il est évident qu’au vue d’une certaine standardisation due au marché (temps de projection limité, nécessité d’intégration de marché large, sans segmentation trop caractéristique des publics), le cinéma, s’il reste prégnant culturellement, ne propose que trop rarement, des expériences narratives débordant les cadres conventionnels qui garantissent l’entrée dans des marchés. Ainsi, que cela soit en Europe, ou bien aux États-Unis, ce n’est pas tant le schéma narratif qui fait la qualité d’un film, que le contenu de l’histoire (ne pas confondre la forme narrative et son contenu), la qualité de l’interprétation, ou encore la qualité photographique du film et ses potentialités de mise en tension narrative (par exemple There will be blood, de Paul Thomas Anderson, est l’un des chefs-d’oeuvre photographiques ouvrant une mise en tension narrative qui a été produit dernièrement). C’est pourquoi, le cinéma n’est que peu inventeur de schémas narratifs (certaines exceptions apparaissent notamment dans cette nouvelle vague américaine comme David Fincher, Christopher Nollan, Darren Aronofsky entre autres), alors qu’il est encore inventeur de dimension esthétique que l’on ne perçoit que peu au niveau télévisuel. Est-ce à dire que seule la littérature, par ses possibilités laissées encore très libres, et des coûts de réaisation infiniment moindre que le cinéma, serait le lieu de l’expérience des schémas narratifs ? Non, pas du tout. Et c’est là l’intuition très pertinente d’Emmanuel Rabu : la série télévisée comme lieu d’expérience aussi bien des possibilités narratives que d’une réflexion sur l’époque. Or, qui mieux que des écrivains contemporains, expérimentateurs des formes et des contenus, pouvaient se saisir d’un tel enjeu.
Car ce volume n’est pas un dictionnaire au sens habituel du terme. Aucun souci d’exhaustivité sur le plan des séries. Il y a eu bien plus de 117 séries dans l’histoire télévisuelle mondiale. Aucun souci d’exposition calibrée et normée par rapport à chaque série, si ce n’est un bref encart en marge donnant les renseignements d’usage (date, producteur et chaine de diffusion). Mais tout au contraire : l’ouverture de séries par des écrivains, à savoir la possibilité pour les écrivains, d’entrer dans une relation personnelle, d’écriture aux séries qui les ont marquées. Car chaque texte dans ce volume, témoigne d’une rencontre. Parfois fort brève, comme en témoigne Pierre Ménard, avec Flipper le dauphin : “Huis clos masculin autour d’un machin visqueux” (p.197). Stop. C’est tout. Les informations sur la série, en marge, sont plus longues que le texte.
Mais ces rencontres peuvent être bien plus longues, sineuses, problématiques, littérairement inventives, comme on peut le voir avec les textes aussi bien de Sylvain Courtoux sur Prison Break (pp.340-346), de Vannina Maestri sur Monster (pp.277-280), de Charles Pennequn sur Les Simpson (pp.380-389) ou encore de Jacques Sivan sur Aeron Flux (pp.26-33). Chaque texte ici mentionné, invente une mise en page pour se saisir de la série, interroge le lieu littéraire dans la friction du lieu télévisuel.
La série télévisée, par son format et ses évolutions est devenue, plus qu’un simple phénomène de société, qui serait creux et symptomatique d’un vide culturel, mais bien le lieu où s’inventent des possibilités de narration, de structures de récit (il n’est qu’à voir actuellement la série Lost qui bouleverse totalement les logiques temporelles spatiales habituelles en narration). En invitant des écrivains à rencontrer les séries, ce qui se joue est l’entre-croisement entre deux lieux de réflexion sur le récit, sur l’écriture.De ce fait ce livre n’est pas seulement pop-culturel, mais il ouvre à une réelle réflexion sur les enjeux propres aux séries. Les séries sont considérées comme des éléments culturels réels, et de plus en plus importants, que l’on pourrait considérer en miroir de ce que fût au XIXème siècle l’émergence des feuilletonistes