dance around the world
Dance around the world propose aux utilisateurs d’expérimenter en réalité augmentée des corps dansant créés à partir d’IA générative 3D animée. Ces corps de danseurs sont tous générés à partir de modèles uniques, qui brisent toute chaine d’imitation au réel. Les expérimentateurs sont invités alors à envoyer les photographies prises avec ces corps dansant au créateur Philippe Boisnard, qui les mettra en ligne.
Pour participer :
1/ Télécharger selon votre OS (android ou iOS) le fichier de réalité augmentée du corps dansant.
2/ tester le dans l’espace réel.
3/ prenez une photo et envoyez là à : philemon1[at]mac.com
LWORLD (Outland)
LWORLD (Latent World – Outland) est une application iOS (pour iPhone, à venir iPad) de réalité augmentée – IA – géolocalisation
No off-screen events
L’une des caractéristiques de la peinture de Hopper, tient à la mise en tension du hors-champ à partir de la représentation picturale. Les personnages sont immobiles, souvent le regard fixe, dans un instant de temps, qui loin de se refermer sur l’intérieur du tableau, appelle le hors-champ. Que cela soit dans Cape Cod morning, dans City Sunlight, dans Morning sun : les femmes représentées, font face à des fenêtres et regardent vers un extérieur dont le spectateur est privé.
En poursuivant la série Completion, je me suis intéressé à ce hors-champ. Il n’existera plus car Hopper est mort. On ne saura jamais ce que ces personnages regardaient. Pourquoi ils étaient ainsi pris par ce qui n’apparaît pas dans l’espace pictural.
L’IA utilisée dans ce travail ne génère pas avec des prompts. C’est un double processus. d’IA qui a lieu : 1/ le premier est une analyse de l’image 2/ une complétion de l’image à partir de la perception artificielle . L’IA, quelque soit les fantasmes qu’on veuille lui prêter, au niveau de la génération, fonctionne par une induction statistique qui correspond donc à un champ de probabilité de concordance. C’est en ce sens qu’elle ne crée rien d’extraordinaire, mais elle se conforme à un attendu. La question serait e savoir jusque’à quel point elle se conforme. En ce sens, l’ontologie du réel de l’imagination artificielle est strictement tenu dans un déploiement logico-mathématique, même si nous avons l’impression d’une forme de liberté de création dans le processus. Ce qui est survient comme extraordinaire tient surtout à la définition du prompt (recherche à la fois du contenu – et c’est pour cela qu’il y a autant de génération surréaliste ou fantastique ou SF – et des règles de visualisation du contenu). Sans prompts, l’IA générative produit l’image qui sera la plus probable à partir de son contexte. Et de fait c’est cela qu’il faut souligner : l’IA ne créera aucun autre événement dans l’image que de poursuivre un hors-champ à partir du champ.
C’est pour cela que cette série de Complétion s’appelle : No camera-off event. Pas d’événement hors-champ. La solitude des personnages de Hopper est ainsi renforcé. Le spectateur n’aura pas la clé du hors-champ, car l’IA poursuivant l’exploration d’un espace ne pense pas la catégorie de l’événement. Elle ne crée pas de « Il arrive ». Cette nouvelle série d’exploration de Hopper se structure tout à la fois sur la production d’images de très grand format (par exemple 16000X8000 pixels) et sur des vidéos qui mettent en tension la liaison entre le champ et le hors-champ.