OEUVRES
ARTICLES
EXPOSITIONS
FILMS
LIVRES

LE FANTÔME GRANDIT SOUS LA MAIN QUI ÉCRIT

Le fantôme grandit sous la main qui écrit … // The ghost grows up under the hand writing … from HP Process on Vimeo.

DIFFUSION

festival ISI (MONTPELLIER) septembre 2011.

- Soirée Ultra volte#1 janvier 2013.

 Le fantôme grandit sous la main qui écrit … est une installation poétique interactive et générative. Elle propose aux participants de manipuler le trajet de lettres pour activer l’apparition d’une présence fémininie ou masculine qui se dérobe plus on désire la voir apparaître.

 

L’agent de l’installation est invité dans un double-bind : pour faire apparaître le corps toujours lointain de l’autre (au hasard, l’homme ou la femme), il doit décrire sur l’écran des trajectoires avec des lettres grâce à la wiimote, ce qui lui permettra de voir peu à peu ce corps apparaître dans l’obscurité, et s’approcher peu à peu vers lui. Mais plus il créera de tours et détours avec les lettres, plus le corps qui s’approchera se dévoilera comme un spectre numérique, un avatar en déformation, brouillé par des perturbations numériques.
C’est alors que des mots se constitueront à partir de cet alphabet en mouvement (à partir de 52 trajectoires dessinées) et composeront aléatoirement le poème de cette diffraction (dit par une voix de synthèse). Si l’agent poursuit cette exploration de la perturbation communicationnelle, il entrera alors dans des zones d’altération plus profondes, qui iront jusqu’à l’effacement de la présence de l’autre, pour finir dans un glitch digital lettriste.

Cette installation interactive s’inscrit dans un paradoxe de l’écriture. Si pour une part Adorno écrit en critique du capitalisme et de sa logique communicationnelle que nous ne pouvons entrer en contact avec l’autre que par la courbe, à travers la délicatesse de chemin indirects, de “spirales progressives” (Minima Moralia), d’autre part Kafka met en critique la logique de la courbe et des détours épistolaires, car selon lui c’est par les lettres que nous sommes trompés, elles produisent des fantômes aussi bien le destinataire que le destinateur deviennent des spectres …
Le fantôme grandit sous la main qui écrit est ainsi la métaphore vivante de l’aporie communicationnelle qui travaille secrètement et profondément la recherche de l’autre, notamment à travers les nouveaux outils numériques, comme les sites de rencontres et les réseaux sociaux.

Cette installation a été présenté au festival ISI à Montpellier en août 2011.

>>> VIDEO

Télécharger le dossier complet du projet (en français) :

Download the complete file of the project (in english) :