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[Texte] création du texte de présentation pour l’exposition Lo-Moth / Galerie Chappe

lomoth190.jpgPour l’exposition “Alors / parmi cette armée Baisera Le Necrophorus” de Lo Moth [Magalie Daniaux et Cédric Pigot] qui se tiendra à la
Galerie Chappe [4 rue André Barsacq 75018 Paris – France] du 9 février au 3 mars, création du texte de l’exposition.

LO MOTH PROJECT ADVANCED PHASE

Distanciation particulaire : depuis la création de lo-moth company [LMC => Large Medium Creation], l’entreprise développe un ensemble strates en expansion. “As a dream”. L’expansion “as a dream” est un concept qui enveloppe l’ensemble des coordonnées sensorielles de l’être humain. C’est en ce sens que le centre chimique “Chemical and dreams company” établit des liaisons neuro-cognitives qui traversent : 1/ horizontalement l’espace et le temps; 2/ verticalement l’espace et le temps, et ceci selon la nécessité d’une expansion sensorielle maximisant la réception du sujet expérimenté l’homme. Les traversées opérées focalisent ainsi aussi bien des expériences sur les centres visuels, auditifs, tactiles.

Géostratégie sensorielle : la distanciation particulaire implique des formes typiques comportementales. [A] Au niveau sonore : le Betilyonis Soundlab a été imaginé comme zone de transition neuro-esthétique devant permettre une expansion de l’audition au niveau de la possibilité des fréquences enregistrables par le neurocortex. En effet, alors que l’appropriation du son par les systèmes hégémoniques de production sonore s’accomplit selon une logique du novsound [dérivation de la novlangue selon le ministère de l’information], ou encore Socio-Sound-Plat [SSP], suite aux recherches de Timothy Schulz & Eda Vronski, a été compris que l’amplification non pas du volume [quantity] mais de la courbure de l’onde [quality] provoquait une possible mutation du cerveau amenant certaines formes de comportements inopinés [ouverture neurotropique sonore]. L’expérience ainsi appelée SOMNOLDOM du 7-8 octobre 2006 [GTM – Rue Cadets de la FRANCE LIBRE – PARIS] a montré qu’un marcheur régulier pris dans le faisceau ondulatoire maximisé mis en place par le LMC, était irrémédiablement placé pour un temps indéfinissable dans une position longitudinale hypnotique, l’amenant à se désolidariser de toute attache contextuelle pour entrer dans une zone de transition neuro-esthétique [techno-hub-dilatatoire]. L’impact sonore n’est en ce sens ni mélodique, ni harmonique, mais il est granulaire. Loi sonore : dilatation interne de chaque particule sonore et enchevêtrements ondulatoires. [B] Au niveau visuel : les recherches avancées par le LMC se situent aussi bien au niveau de la dilatation statique de l’image et ceci par fragmentation particulaire de la vue qu’au niveau de l’image animée. Les documents fournis par la LMC montre l’insistance organique des logiques graphiques et cinétiques produites. Ici s’accomplit précisément la logique “as a dream”. Au niveau graphique au lieu de réduire les expériences à la synthèse cognitive d’une image, est déployé par la dilatation et l’expansion des molécules graphiques, une surface de transition pour le regard le conduisant à explorer à la fois horizontalement/verticalement la production, mais aussi en profondeur. Effet de surface paradoxale : l’oeil devient tactile, l’oeil devient une pointe qui explore l’endroit et l’envers de ce qui est donné à voir. Au-delà donc de tout aplanissement graphique, la perspective crée une matérialité organique qui transforme l’oeil, le métamorphose en un organe de préhension visuel qui traverse les 3 dimensions de la surface. De même l’image dynamique, ou encore la durée vidéographiée défie l’ensemble des lois imposées à l’individu qui gouvernent la linéarité existentielle de DROHOBYCZ. [RAPPEL : “Une existence n’est vraie que si elle accomplit la ligne droite des étapes fixées a priori par le ministère de la vie et de la santé mentale” art.2, alinéa-45]. Les expériences menées sous le nom de GARBIDZA par Timothy Schulz et Bruno Leary, contreviennent totalement aux axiomes existentiels de la vie formatée et de toutes les lois qui l’enclavent. La narrativité vidéographiée est celle insistante non pas seulement de courbes, mais d’un ensemble indéfini de lignes possibles qui se croisent, se télescopent, se rappellent et se disjoignent. [C] Au niveau olfactif : à la pointe des nouvelles technologies, la LMC a compris que le vecteur privilégié de l’inter-action sensorielle ne tenait pas seulement à l’oeil ou à l’ouïe, mais aussi au système olfactif. C’est en ce sens que travaillant avec les plus grandes industries, la LMC a développé certains systèmes de dilatation esthético-cognitive liés à l’odeur. Ceci est apparu lors de leur intervention en Thaïlande, à la demande de certaines institutions [document classé, n°321-XX-34E], où ils ont réussi par la production lente et prégnante d’odeur de caoutchouc à créer une image mentale accompagnant l’installation visuelle des agglomérats de pavés de caoutchoucs. Image mentale de l’étouffement programmé de la terre, de la dévastation selon la loi Kapitalism Perte & Profit [KPP]. [CCL] Nous comprenons que la LMC développe non pas un projet inoffensif, mais bien un ensemble de procédures matérielles scientifiquement pensées, devant permettre une mutation sensorielle. La création matérielle a ainsi comme loi de propagation : la molécularisation sensorielle, l’hybridation neuro-esthétique.

LO MOTH Phase avancée : suite aux résultats positifs des derniers dispositifs que la LMC a obtenu, notamment dans l’approfondissement des éléments déterminants la logique “as a dream”, son nouveau projet se constitue comme l’expansion exponentielle de l’immersion neuro-esthétique et ceci selon un protocole tridimensionnel devant permettre un nouveau degré d’interaction avec l’agent humain. A partir des recherches les plus pointues sur les nanoparticules sensorielles [particules de Quinton minéralisées] et d’agencements esthético-sensoriels, la finalité est de produire tout à la fois une perte totale de repère sensoriel, et cependant de permettre une densification organique de chaque participant de l’expérience. En ce sens, la tridimensionnalité est à la fois sensorielle, spatiale et cognitive, elle obéit à une translation quasi-alchimique. [1] Dissolution des repères sensoriels : pour produire la perte des repères, est accomplie une phase au noir qui logico-esthétiquement se calque sur la prolifération particulaire des images fixes dont nous avons déjà parlées. Un ensemble de 300 carrés noirs de 30X30 cm va être agencé. Chaque carré peint est lui-même incisé selon une logique aléatoire et imperturbable devant produire un brouillage perceptif du noir selon la série des stries. Par le jeu entre la macro-dimension noire et les micro-incisions, une déflagration sensorielle est provoquée, conduisant le regardeur à ne plus pouvoir trouver d’assise à son regard. Du fait de la série aléatoire des incisions, il est dépossédé de la partie rationnelle de la saisie sensorielle et éconduit dans un mouvement quasi-infini de la perception visuelle. Dissolution de toute certitude : il fait face à une mécanique glaciale qui pourtant se donne à voir selon l’indéfini d’une production vivante, celle du geste de stries. Cette première phase de dissolution introduit la molécularité qui va se retrouver dans les deux autres phases. [2] La seconde phase est celle d’une imprégnation olfactive de Haute-technologie-Immersive [HTI]. A partir des recherches sur le Quinton, particule plasmatique ayant une forte incidence sur l’homme, et des propriétés positives sur le comportement, il s’agit pour la LMC de transférer le champ particulaire visuel au niveau d’un champ particulaire qui invisible s’intègre et s’assimile dans le corps lui-même. De la position enveloppante de la dimension#1, il y a translation, l’enveloppe devient le corps et les particules sont implémentées dans celui-ci et font effet de l’intérieur. Ceci devant produire une forme d’euphorie esthético-cognitive impliquant une dynamique motrice singulière pour chaque participant. [3] Et c’est à partir de là que peut enfin se reconfigurer l’existence du participant, et ceci selon un transfère symbolique inversant la logique institutionnelle et sociale. Pour la troisième dimension, la LMC a travaillé de même avec une entreprise à la pointe dans son domaine : les minéraux de sel. De l’obscurité de l’oeuvre au noir, nous passons à la clarté de l’oeuvre au blanc. Le sel agit comme catalyseur qui aspire la négativité de l’expérimentateur et la focalise dans son volume. La boucle alchimique s’effectue par la confrontation à une oeuvre de sel, qui est l’exorcisme accompli de l’immobilité existentielle première.