[théorie] Théorie(s) de l’action : à propos du Doc(K)s théorique
Il s’agira de parler de deux perspectives sur l’action qui sont exposées dans le premier numéro [n° 1-4] de la 4ème série de DOC(K)S, car en effet, à moins de vouloir développer un essai complet sur la poésie, il apparaît impossible de saisir dans le détail la somme de ce dernier numéro. Seul le choix d’une ligne de structuration peut permettre de comprendre en quel sens se joue des tensions critiques, théoriques et pratiques. Et pourtant… Et pourtant, l’action hante de très nombreux articles, on les croisera, de nombreux en revenant même à sa descendance, à ses origines grecques. Ce numéro n’est pas celui sur l’action, mais il en est ici certainement plus question que ce ne le fut précédemment, même si cela fait moins œuvre. Plus question, car donné par beaucoup comme question même de la poésie, de son ouverture, de sa réalisation.
L’action : le choix de deux textes, celui d’Alain Frontier développant une critique explicite de la théorie de la poésie action directe de Christophe Hanna, et le texte de Hanna renforçant les bases épistémologiques qui sont les siennes dans son livre pris ici en grippe. Choix de deux textes qui ne pourra ignorer cependant ceux qui croisent ces deux axes, tels ceux de Pey, Darras ou encore Leibovici. Pourquoi choisir ces deux perspectives ? Non pas seulement parce qu’elles sont l’une à côté de l’autre, mais parce que l’une et l’autre me paraissent synthétiser deux voies qui s’opposent aussi bien quant à la définition ontologique du sujet, que quant aux spécificités qui déterminent épistémologiquement la possibilité de saisir les enjeux d’une création donnée.