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[schéma_X_pensée] Schéma#4 & 5

Note 1 à propos des schéma_X_pensées : le schéma_X_pensée provient d’un premier schéma qui a été réalisé dans l’immanence du cours de philosophie ou bien du carnet de notes. C’est la pensée en prise avec elle-même qui griffonne ces quelques diagrammes, ces quelques liaisons causales. Le schéma_immanent n’est pas réfléchi dans l’acte de sa création, il est l’expansion sommaire d’une intuition qui se donnant synthétiquement a besoin de sa représentation schématique.

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Ma matière première pour faire les schémas_X_pensées tient alors à un acte de pensée spécifique : le besoin de la représentation schématique, d’une représentation qui met donc l’accent, grâce à son caractère esthétique, sur les rapports de causalité. Le schéma au tableau, ou bien sur un carnet en effet, ne laisse pas apparaître l’ensemble du paratexte qui l’accompagne, et qui dans le cadre du cours, est ce qui est expliqué oralement aux élèves.
L’idée du schéma_X_pensée s’est posée dès lors que j’ai commencé à prendre en photographie les tableaux en fin de cours. En les revoyant, sans l’oralité que j’articulais, il me paraissait vide, manquant de cette chair orale. Faisant ce constat, et liant cela à ma réflexion sur une possible poétique de l’intrusivité, je me suis mis à imaginer une traduction esthétique et politique de ces schémas, mais non pas en tant que volonté de les éclaircir, mais volonté de les densifier et ceci par une production esthétique à effet aussi bien sensible que cognitif.
La stratégie poétique est de voiler le caractère ludique et poétique de l’intentionnalité derrière le formalisme évident d’une schématisation explicative. Au sens où le premier regard doit être convaincu de se retrouver dans un certain contexte qui va être peu à peu modifier par la lecture et le détail de ce qui est véritablement vu.
Ce travail croise aussi bien celui qui anime [petites annonces] que celui qui opère dans les spampoetry.
Dès lors la traduction, en tant que processus de densification des relations internes au schéma par la production d’un sur-texte [sorte de commentaires, de notes explicatives, de légendes des processus en oeuvre] vient nier le caractère didactique du schéma, sa lisibilité, en produisant un brouillage du sens, mais non pas selon une logique d’illisibilité [altération de toute intelligibilité à l'aide par exemple un séquençage de micro-textes juxtaposés et devenant incompréhensibles] mais selon une logique d’excès de possibilité de lisibilité.
Le schéma_X_pensée sature par les possibilités ouvertes des sens de lecture. Et ceci non pas, selon le chein progressif d’une découverte, comme dans un roman, mais selon un mode d’appréhension immédiat permis par sa forme esthétique de schéma.
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