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Poétique de la post-humanité

 

Poétique de la post-humanité

Performance art numérique, poésie, interaction : 30 mn
Poétique de la post-humanité est une performance où en 3 hypothèses, je décris ce que pourrai être l’observation sans homme, d’un paysage postérieur à l’homme.
Qui pourrait regarder ? Quels archéologues du futur ? Qu’est-ce que regarder s’il n’y a plus d’humanité ?

Présentation
[+] École des Beaux-Arts de Montpellier – décembre 2016.[+]
[+] Festival "sans décoder" – Lab71 – Dompierre – novembre 2017

Extraits :
Hypothèse 1 L’image
sur la photographie peut-être : une étendue
16 juillet 1945 opération Trinity
dans la profondeur de champ : une silhouette sans doute
29 août 1949 opération RDS-1
sur le bord du cadre : des véhicules à l’arrêt, en mouvement, on ne sait pas
3 octobre 1952 opération Opération Hurricane au centre de la photographie : fumée, ciel
1er novembre 1952 opération Ivy Mike Dans la photographie : des reliefs escarpés
1er mars 1954 opération Castle Bravo Dans le cadre : une foule qui se presse
22 novembre 1955 opération RDS-37
[...]

Hypothèse 2 Le paysage Le paysage est statique, le paysage est immuable sans question, le paysage n’est jamais approximatif, le paysage est composé de traits, le paysage est un assemblage en décomposition
Le paysage est balayé par un vent froid, par un vent chaud, le paysage est le lieu des twisters, le paysage est une étendue évidée de tout mouvement, le paysage est sillonné par des typhons de cendres
Le paysage est une fiction du futur, le paysage est une réalité distante, le paysage est un objet, un espace d’énoncés, le paysage est une affirmation concentrée, le paysage est une projection
Pensez-vous que d’être face à la représentation du paysage désoeuvré vous garantit de sa nécessaire fiction ? Quelle dose d’imaginaire pour être dans la masse critique du réel ?
le paysage est une pensée, le paysage est une image qui ne sera pas vue, le paysage est une donnée colorée, le paysage est potentiellement une organisation rationnelle possible dans l’imaginaire de l’avenir, le paysage est sans doute une proposition irrationnelle
le paysage est horizontal, le paysage est vertical, le paysage sera dans tous les sens à la fois, infini, défini, transfini, soumis maintenant aux fantasmes, le paysage sera arpenté, le paysage sera mesuré, le paysage sera identifié, le paysage se déroulera sous l’oeil sans humanité d’une caméra drone, le paysage ne sera pas sauvage, le paysage ne sera pas sources de peur, le paysage ne sera pas lieu d’angoisse, le paysage sera ouvert, le paysage sera des données intégrées, le paysage sera un reflet sans oeil, une épopée de l’infini sans spectateur
le paysage est une somme de potentialités, le paysage est constitué de massifs, de rivières, de zones désertées et donc désertiques, le paysage est constitué de L’épinette blanche, du pin gris, de mélèze, de pruches du canada, de thym, de thuyas occidental, de noyer cendré, de l’érable de Giguère, de saules, d’ormes rouges, d’acacias, de groseilliers ou de cerisiers, chaque élément de la composition se donne selon son propre cycle, son propre devenir. Mais parce que l’on n’en a jamais vu le commencement, pouvons-nous pour autant nier la fin ?
le paysage est sans homme, le paysage n’est plus un monde, le paysage est une hypothèse fictionnelle d’un futur certain, le paysage ne suppose pas l’espèce, le paysage est redevenu espace, le paysage n’a plus d’oeil pour être vu, il est sans distance
[...]